Un chant s’élève de chaque vie

« Quand une émission est minutieusement préparée, sans rien laisser au hasard, elle est très mal partie » (Alain Veinstein, Venise, aller simple, p. 97).

 

En janvier 1978, ayant publié mon second roman aux Éditions de Minuit, j’ai été invité par Alain Veinstein à en parler dans un magazine qu’il venait de créer à Nuits magnétiques : Bruits de pages, « le magazine des livres qui ne font pas de bruit [1] » – c’est ce qu’il m’avait dit au téléphone, et je lui avais répondu que j’espérais que mon livre, qui s’appelait Rempart mobile, ferait un peu de bruit ! Cela n’a pas été le cas, c’était un roman formaliste, un livre très difficile à lire, sans ponctuation… je crois que j’ai eu 450 lecteurs. À l’époque, j’avais 38 ans, j’avais enseigné deux ans en Tunisie et quatre ans à l’Université de Copenhague. Comme j’avais deux semaines devant moi avant de venir parler de mon livre, j’ai écouté tous les soirs Nuits magnétiques pour me préparer, et, je peux le dire sans aucune honte, cela été pour moi un éblouissement. J’ai écouté les premières Nuits magnétiques, avec Pascal Dupont [2], Franck Venaille après je crois [3]… J’ai écouté tous les soirs, et cela me plaisait énormément. C’était des gens qui parlaient librement de leur expérience de la vie. Si bien qu’après avoir défendu mon livre au micro pendant un quart d’heure, j’ai déclaré à Veinstein mon désir de participer à son expérience, si la chose était possible. Je suis passé le lendemain à son bureau, vers 11 heures et… je n’avais aucun projet, rien d’écrit, je lui ai parlé de mes lectures d’alors, des textes d’extatiques, de stigmatisés, de miraculés, bref des textes délirants autour de la religion, des timbrés qui me passionnaient. Et c’est la première série que j’ai faite. Cela s’appelait « Les soupirs de la Sainte [4] » (d’après la phrase de Nerval).

Dans cette première série d’émissions, il n’y avait pas d’intervenant extérieur. Seul au micro, j’ai lu des textes que j’étais allé chercher en bibliothèque, des textes assez délirants sur des extatiques donc, ou des stigmatisées, des personnes dont le corps présentaient les plaies du Christ tous les vendredis. Et en même temps, dès cette émission j’ai commencé à mêler aux autres des textes de fiction que j’écrivais pour la circonstance. Je me souviens, dans une des émissions, avoir intégré le récit d’une sorte d’extase que le narrateur aurait eue devant Beaubourg couvert de neige, un jour d’hiver. Texte perdu, comme beaucoup de ceux que j’écrivais pour la radio, mais la radio et le livre, c’était pour moi deux mondes vraiment séparés alors, et ma priorité à la radio était de donner toutes ses chances à l’oralité, au hasard des paroles, des rencontres.

Après cette première série, Alain Veinstein – on se vouvoyait à ce moment-là – m’a proposé, comme j’habitais près d’Avignon, de faire un feuilleton pour France Culture en Avignon. Et je l’ai fait. Il s’appelait Raga du soir [5]. Je lisais mon texte en direct. L’émission commençait avec un court texte de moi, où je racontais une histoire, une rencontre d’acteur, une répétition d’un spectacle à laquelle j’avais assisté dans Avignon… Il y avait toujours un petit mystère, qui était résolu à la fin de l’émission. Et, musicalement, des musiques indiennes.

Ensuite j’ai proposé quelque chose qui était très éloigné de moi, et qui en même temps m’intéressait beaucoup, sur les mannequins de mode. Le propos était peut-être trop ambitieux : comment on fabrique – ou modèle – l’image de la femme dans les journaux de mode. J’avais vécu au Danemark pendant quatre ans, et j’avais rencontré là-bas un mannequin (aujourd’hui photographe), Ingalill Snitt, dont nous étions devenus très proches, ma femme et moi. Or Ingalill Snitt était le mannequin vedette de Guy Bourdin, le plus grand photographe de mode des années 70 – comme me l’avait dit la directrice de Vogue France : « Monsieur, dans la mode, il y a Guy Bourdin, et les autres ! » Guy Bourdin n’a pas voulu intervenir dans l’émission – il ne voulait pas intervenir dans un autre registre que celui de l’image – mais il m’a aidé à trouver des intervenants. J’ai assisté à des séances de photos de mode, j’ai enregistré des photographes, des mannequins, la directrice de Vogue France, dans le but de montrer comment tout un groupe de personnes travaillait pour forger une image factice et rayonnante de la femme.

C’est pour cette seconde série de Nuits magnétiques, « Corps mannequins [6] », que j’ai inauguré ce qui allait devenir pour moi la règle et la méthode :

‒ un sujet original ;

‒ la recherche de personnes qui soient au cœur du sujet et qui puissent en parler comme d’une affaire personnelle ;

‒ un traitement des discours obtenus de manière à éliminer les scories ou les erreurs manifestes et à livrer la quintessence d’un propos, sans le censurer ni le défigurer ;

‒ mêler à ces reportages des récits que j’écrivais pour la circonstance.

Par la suite, j’ai mieux centré ce que je voulais faire : privilégier les expériences intimes, fortes et dont on parlait peu ou pas du tout. J’aimais la solitude, les solitaires, les marginaux (sans employer ce mot). Je voulais donner la parole à des gens qui ne l’avaient pas, qui ne pensaient pas l’avoir un jour, ou qu’on n’avait pas envie d’entendre. Plus tard d’ailleurs, j’ai eu la réputation d’aller trouver des gens… on se demandait d’où je les sortais ! Je les sortais de la vie, n’est-ce pas ; ce n’est pas difficile de trouver des gens qui ont une expérience extraordinaire…

Et c’était eux qui, en se racontant, écrivaient en quelque sorte le roman de leur vie Ils parlaient, j’essayais de rassembler simplement des paroles, de les organiser, de faire entendre quelque chose qui n’avait pas été prononcé tout à fait, à mi-chemin entre une rêverie personnelle et un discours à l’autre.

Il fallait être deux fois auditeur : quand les gens parlaient et quand on faisait le montage, en faisant attention, au montage, de toujours aller dans le sens de la personne qui avait parlé : il y a une loyauté par rapport à celui qui a parlé qui fait qu’on ne doit pas tricher. Et donc le récit était double : quand on enregistrait, et au moment où on construisait l’émission.

Dans certaines émissions, la musique jouait aussi un rôle important : il fallait faire une sorte de continuum sonore entre les paroles, les silences, les bruits et la musique, diverses sortes de musiques. Il y avait aussi le fait que les émissions de Nuits magnétiques succédaient à trente minutes de parole, donc il fallait tout de suite commencer par installer un climat, ce que Pamela Doussaud, une des réalisatrices de Nuits magnétiques, faisait merveilleusement.

Et le résultat de tout cela, c’était des récits. En écoutant les toutes premières Nuits magnétiques, je m’étais dit : il y a de la place pour des récits à la radio. Depuis très longtemps en réalité, bien avant mon premier livre publié, depuis presque toujours, j’écrivais des récits, et ces récits je les écrivais à haute voix, je parlais les textes que j’écrivais, et j’avais envie qu’ils circulent, qu’il y ait plus de récits à la radio. Peut-être les miens, mais très vite aussi ceux des autres, même si ce sont simplement des moments de récit, des bout d’histoires. J’avais envie que ces bouts d’histoires-là qui se perdent soient entendus. Et c’est ce que j’ai pu faire à Nuits magnétiques.

Je ne passerai pas en revue toutes les séries d’émissions que j’ai produites.

Comme je l’ai dit, ce qui me motivait, c’était de donner la parole à des gens qui ne l’avaient pas et de faire entendre des propos qui ne passaient jamais à la radio. J’étais persuadé ‒ je le suis encore ‒ qu’il y avait autour de moi comme autour de chacun un trésor silencieux d’expériences, d’aventures, d’émotions, qui méritait d’être sauvegardé.

Par exemple, dans « En cas d’absence [7] », j’ai recherché des personnes qui avaient fugué. Ça m’intéressait de savoir pourquoi. C’était pour l’essentiel des jeunes femmes qui avaient quitté leur famille ou leur foyer. Je me souviens de deux d’entre elles. L’une, qui était orpheline, qui avait été recueillie dans une famille d’accueil où elle se sentait très mal, et qui fuyait. La police la retrouvait et la ramenait. L’autre, grande lectrice de romans, qui appartenait à une famille aisée, passait ses nuits dans les gares, à la recherche du romanesque, ce qui aurait pu être extrêmement dangereux.

J’ai continué sur ce thème de la fuite en proposant « La Belle », une série de cinq émissions sur des évasions [8]. Là, j’avais d’une part des témoignages de résistants qui s’étaient échappés d’un train ou d’un camp ; c’était des personnes relativement faciles à joindre, par les associations d’anciens combattants. Mais il me fallait aussi des truands. J’ai réussi à en trouver et même à en faire venir un à la Maison de la Radio.

Comme expérience humaine que m’a apportée la radio, je pense, dans cette série, à ma rencontre avec Gleb, Thomas Gleb. C’était un tapissier. L’année où je l’ai interviewée, il venait d’avoir le Grand Prix national de la tapisserie. Je prends rendez-vous avec lui et, quand l’interview est finie, je mets le Nagra à l’épaule et je sors quand il me rappelle : « Monsieur, il y a quelque chose que je voudrais vous dire. » Je me rassois. « C’est un rêve que j’ai fait il y a quelques jours. Dans ce rêve, c’est une tapisserie qui parle, et me dit : Tu sais pourquoi nous sommes blanches avec un petit filet noir et rouge. C’est parce que nous représentons tes parents, qui ont été brûlés à Auschwitz. Et maintenant, tu te glorifies à travers nous, tu reçois des honneurs, tu es reçu par les ministres ! C’était le reproche que dans son rêve les tapisseries lui faisaient, et ce récit je l’ai passé intégralement, sans aucune coupure, rien [9]. C’était le rêve de Gleb.

Je me suis toujours intéressé à la fuite, aux fugitifs, même quand ce sont des gangsters. Je peux dire ici pourquoi : à cause de mon père, né en Russie en 1902, 15 ans en 1917, séparé de sa famille, envoyé en Bulgarie, etc. Bref, les choses viennent de loin – comme tout ce qui est intéressant.

Cette conviction m’a aussi souvent entraîné vers ce qui allait se perdre. C’est notamment ce qui nous a amené, Mehdi El Hadj et moi, dans le Marais poitevin [10]. Nous avons eu la chance d’enregistrer, là, des gens qui avaient toujours vécu de la pêche dans le Marais. Parce que le Marais était assez grand pour permettre à un certain nombre de familles d’y vivre. On avait de très beaux sons, grâce à un excellent preneur de sons, Arthur Gerbault ; on avait des résonances magnifiques à plusieurs heures de la journée, des oiseaux au loin, des clapotis, c’était très beau… et ça n’existe plus ! Le Marais poitevin aujourd’hui n’est plus qu’un nom, ça a été rétréci à la dimension d’un confetti, et ce confetti, bien sûr, est devenu une zone touristique. Le cauchemar de ces gens s’est réalisé ; c’est la poussée de l’agriculture industrielle qui a dévoré l’espace humide, qui était l’espace de leur enfance, de leur vie, de leur travail. Tout disparaissait. Et il y a dans cette série une des plus belles voix que j’ai entendues, celle d’Élie Richard, qui avait déjà dans les 90 ans. Il était grand, fort, et il avait une voix incroyablement basse et belle. Et un ton, en même temps, de désespoir total. Cette voix est restée dans ma mémoire, avec son timbre grave qui donnait beaucoup de force à son témoignage désespéré [11].

Je voudrais dire aussi quelques mots sur la méthode.

Je mets à part les émissions où le paysage était important, comme dans ce que j’ai pour le Marais poitevin, ou pour la Camargue [12] – comme c’était à côté de chez moi, j’ai fait beaucoup d’émissions en Camargue, et là c’était aussi passionnant d’avoir des dessinateurs d’oiseaux ; ou bien de découvrir qu’il existe en France un homme qui compte les canards – Alain Tamisier pour le nommer, qui vit toujours.

La radio telle que je la pratiquais m’a fait découvrir la diversité de la France et la diversité des hommes. Ce n’est pas rien. Même si j’aurais pu faire plus d’émissions sur la France : j’en ai fait le Marais poitevin, la Camargue, le Bordelais aussi, région magnifique ; mais il y a en France une telle diversité et singularité des territoires que je regrette de ne pas avoir fait davantage.

Mis à part ce type d’émission, j’ai toujours préféré enregistrer les gens, seul à seul, sans témoin. J’avais besoin qu’ils me regardent dans les yeux et qu’ils ne parlent pas pour la galerie, devant leur entourage. Naturellement, on l’aura compris, une part essentielle de mon travail était de trouver les bons intervenants. Je prendrai l’exemple des émissions que j’ai faites autour des Roms. Je n’ai pas employé ce terme qui est le plus général, mais celui de tzigane, plus séduisant et plus attractif. Il s’est trouvé que j’avais fait une émission sur les dresseurs d’ours [13]. C’était des manouches. Tout de suite je me suis rendu compte, notamment en parlant avec un dresseur qui s’appelait Dimitrievitch, que les hommes étaient plus intéressants et plus méconnus que les ours.

Et c’est comme ça que, avec l’aide de ce Dimitrievitch qui m’a fait connaître toute sa famille, j’ai fait deux séries d’une semaine sur les Roms, avec Bruno Sourcis : « L’hiver des Tziganes [14] » et « Souvenirs forains [15] » – que j’ai demandé à Alain de pouvoir rajouter à la précédente qui ne me semblait pas avoir épuisé le sujet. C’était très émouvant, très très fort… Entrer dans les roulottes… Qu’on vous fasse totalement confiance… On a introduit le Nagra dans les campements et les caravanes et je n’ai eu aucune difficulté. Même les plus méfiants s’ouvraient à moi parce qu’ils avaient la certitude, après quelques minutes d’échange, que je ne ferais pas un mauvais usage de leurs paroles.

Pour prendre un autre exemple, dans la série « Les mal-aimés [16] », j’ai donné la parole aux défenseurs d’espèces animales que l’on déteste ou qui font peur : le loups, le renard, la vipère (avec celui qui fournissait à l’époque en venin l’Institut Pasteur, un certain André Dumont), la chauve-souris (avec des gens qui en apprivoisaient). Et là, soudain, on entend des récits à l’opposé des discours majoritaires. Les loups, animaux nomades, ont le génie de l’effacement, de la fuite, de l’entraide dans la meute, mais aussi de l’observation. En Cévennes où j’habite, ils sont là toutes les nuits, on a des traces, on ne les voit pas, mais eux connaissent les emplois du temps des éleveurs, ils repèrent les points faibles des dispositifs de surveillance et ils communiquent ces informations.

J’ai fait aussi une émission avec un apiculteur, parce que je ne savais pas comment se fait la transhumance des abeilles [17] !

Ce qui m’a motivé, c’est toujours la curiosité. Je diffusais ce que je venais d’apprendre.

Ai-je des regrets ? Oui. Celui d’avoir commencé à faire de la radio trop tard pour interviewer des personnes que j’aimais et qui avaient disparu. Je pense en particulier à mon père, qui avait une expérience humaine extraordinaire. Il avait traversé la guerre civile russe à 15 ans et quitté son pays devenu soviétique, sans sa famille. Pour remplacer les émissions que je n’ai pas pu faire avec lui, puisqu’il est mort en 1967, j’ai écrit deux livres sur lui [18].

De 1978 à 1993, pendant toute cette période où je faisais de la radio, je n’ai fait que de la radio, je n’ai pas publié de livre. J’en ai écrit deux avant et quinze après, mais durant ces années-là il m’était impossible de faire de la radio « du bout des lèvres », si j’ose dire, de continuer de me penser comme quelqu’un de l’écrit, faisant de temps en temps du studio. Non ! J’ai aimé faire de la radio ! J’ai aimé le micro ! Malheureusement, les émissions étaient souvent diffusées en différé, on les gardait dans les tiroirs et on les diffusait dans la semaine. Mais au début, j’ai aimé le direct ! J’ai aimé le direct, qui est la prise de risque. Vous êtes là, tout à coup le rouge s’éclaire, vous savez qu’il y a des milliers de gens en France en train de vous écouter, ça fait comme un appel d’air, et en même temps il y a comme une inspiration qui arrive, c’est formidable ! On est malade avant, on est malade après, mais pendant ce temps-là, on ne l’est pas ! Un acteur sur scène, je pense, doit avoir la même expérience.

En 1993, j’ai abandonné la radio – personne ne m’a mis dehors ! –, parce que j’avais commencé de revenir à l’écriture, avec un premier livre19, et j’ai vu que si je voulais continuer à faire des livres je ne pouvais pas continuer. Cela prenait beaucoup de temps de trouver les personnes, de se rendre compte, même au téléphone, à partir de la voix, de ce qu’ils vous disaient. Et de faire les trajets, d’aller à Paris…

Sur le plan personnel, cette expérience radiophonique, qui a duré quinze ans, m’a changé, profondément changé, même comme écrivain. J’étais un écrivain formaliste, plus ou moins héritier du Nouveau roman. La rencontre de personnes très simples mais riches d’une forte expérience de la vie m’a fait comprendre qu’avec le formalisme je passais à côté de la réalité.

Sur un plan général, j’ai la conviction que toute enquête approfondie, tout reportage, exige du temps. Du temps pour le préparer. Du temps pour le faire. Du temps pour le diffuser. Je ne pense pas du tout que le zapping puisse, comme une sorte de raccourci du réel, donner un éclairage juste des choses. Il faut du temps, pour trouver les personnes, les voix. Pour les laisser parler. Et quelquefois se perdre. Pour comprendre un phénomène social, un événement humain, il faut le pénétrer et le saisir de l’intérieur. Sinon on n’obtient que des chiffres, des clichés, des apparences. Une action humaine importante où se joue le sens d’une existence et son avenir, une telle action ne se réduit jamais au récit qu’on peut en faire en deux minutes. Elle est mêlée de rêves, de fantasmes, d’erreurs, d’approximations. Elle crée de la joie ou du chagrin. Il s’agit de comprendre comment les gens ressentent les choses, les expriment ; même s’ils se trompent ! On n’est pas des juges, mais des gens qui écoutent et qui peut-être, en n’intervenant pas, laissent ces autres gens nous parler comme à eux-mêmes – parce que c’est souvent ça qui arrive : on dit enfin à quelqu’un ce qu’on se dit à soi-même. Et c’est l’honneur des artistes de laisser entrevoir une réalité qui, sans eux, se produirait mais serait inaperçue ou méprisée.

Je termine en vous laissant la sorte de devise qu’on avait à Nuits magnétiques, non dite mais bien réelle : « Là où tout le monde s’arrête, passer vite. Là où tout le monde passe vite, prendre son temps. »

Notes

Notes ajoutées par les éditeurs.

1 Bruits de pages, émission du 1er mars 1978.
2 « New York – Moyen Âge », de Pascal Dupont, réal. Brunos Sourcis, série en cinq épisodes diffusés du 2 au 6 janvier 1978, est le tout premier « récit » de Nuits magnétiques.
3 Première série : « Les clichés », avec Lucette Finas, réal. Brunos Sourcis, quatre épisodes diffusés du 16 au 19 janvier 1978. La deuxième série de Franck Venaille, « Télex de nuit », trois courtes émissions diffusées les 6, 7 et 8 février 1978, mêle lectures de textes et récits de faits divers.
4 « Les soupirs de la Sainte et les cris de la fée », France Culture, Nuits magnétiques, 5 émissions, du 13 au 17 novembre 1978. La toute première participation de l’écrivain à une série de Nuits magnétiques remonte au mois d’avril précédent, dans la série « La question Sade » (10-13 avril).
5 Feuilleton en huit épisodes de 14 mn, diffusés par deux épisodes les samedis 15, 22, 29 juillet et 5 août 1978. Les deux derniers épisodes proposent deux fins possibles du feuilleton.
6 Série en cinq émissions, France Culture, Nuits magnétiques, du 26 au 30 novembre 1979.
7 Série en cinq émissions, France Culture, Nuits magnétiques, du 24 au 28 novembre 1980.
8 « La Belle », France Culture, Nuits magnétiques, du 28 mars au 1er avril 1983. Réal. Mehdi El Hadj. Prés. Alain Veinstein.
9 Dans la troisième émission de la série, France Culture, Nuits magnétiques, 31 mars 1983.
10 « Gens du Marais », quatre émissions, France Culture, Nuits magnétiques, du 13 au 16 juin 1989. Documentaire sélectionné pour le Prix Italia 1990. Rediffusion (format recomposé) le 27 juillet 1996.
11 Ses propos concluent la série.
12 « En Camargue », quatre émissions, France Culture, Nuits magnétiques, du 17 au 20 novembre 1987. Réal. Anne-Marie Chapoullié. Prés. Laure Adler.
13 « Les ours », quatre émissions, France Culture, Nuits magnétiques, du 18 au 21 octobre 1988. Réal. Bruno Sourcis. Prés. Alain Veinstein.
14 « L’hiver des Tziganes », quatre émissions, France Culture, Nuits magnétiques, du 31 janvier au 3 février 1989. Réal. Bruno Sourcis. Rediffusion partielle le 4 janvier 2008.
15 « Souvenirs forains », quatre émissions, France Culture, Nuits magnétiques, du 10 au 13 juillet 1990. Réal. Bruno Sourcis.
16 « Les mal-aimés », trois émissions, France Culture, Nuits magnétiques, 12, 13 et 14 juin 1984. Réal. Mehdi El Hadj.
17 Entretien diffusé dans le quatrième volet d’une série sur « Le Festival d’Avignon », France Culture, Nuits magnétiques, 19 juillet 1979.
18 Russe blanc (1995) et Le Mariage de Pavel (2015).
19 L’ouvreuse, Paris, Juillard, 1993.

Auteur

Recruté par Alain Veinstein en 1978, Jean-Pierre Milovanoff est un des pionniers de Nuits magnétiques, programme  pour lequel il produit plus de cinquante séries documentaires en quinze ans, jusqu’à son retrait en 1993 (liste des principales émissions sur son site d’écrivain). Né de père russe et de mère provençale, installé dans le Gard depuis cinquante ans, il est surtout connu comme romancier, comme tel récompensé de plusieurs prix (La Splendeur d’Antonia, Le Maître des paonsL’Offrande sauvageLa Mélancolie des innocents…), tout en ayant aussi publié du théâtre et des recueils de poèmes. Dernier roman publié chez Grasset (son éditeur depuis vingt ans) : L’Homme des jours heureux.

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