Œuvres de François Billetdoux : une chronologie
Texte intégral
Naît le 7 septembre 1927. Son père meurt le 12 décembre suivant ; sa mère quand il a sept ans, le 7 septembre 1934. Études secondaires au Lycée Condorcet, études de lettres à la Sorbonne. Assiste au cours dramatique Charles Dullin (« Je ne cherchais pas à être comédien, mais à étudier la mise en scène ») ; dit de temps en temps des poèmes au Lapin agile (cabaret montmartrois). A la passion de tous les moyens d’expression. En 1945, intègre l’Institut des Hautes études cinématographiques (IDHEC) ; en 1946, le Club d’Essai de la radiodiffusion française (créé le 31 mars), animé par le poète Jean Tardieu.
Oh que j’ai fouiné en 1945 ! J’avais la nostalgie d’un autre monde, mais peut-être était-il en celui-ci, selon Paul Eluard. Parti sans le savoir en quête d’un père et de la parole, d’une mère et d’un lieu, d’un maître et de la réalité, j’allais naître par l’oreille en m’improvisant durant dix années par les moyens radiophoniques en un temps où l’on avait faim en France, où les journaux étaient riches de colère, où la télévision, c’était « des blagues » et où il n’y avait pas encore trois ou quatre jeunes gens à se servir d’une guitare comme d’un cheval. (Billetdoux, 1972)
1. 1946-1950 : débuts à la radio [1]
[radio] Producteur de « variétés littéraires » au Club d’Essai de la RTF, 1946 à 1948. Notamment :
‒ Les Anes rouges, Club d’Essai, série de 1946 à 1948, Hubert Degex co-prod. (chant et piano). Quelques sketches : « Deux camarades », « L’École des quatre saisons », « Remèdes aux cœurs brisés », « la « Grande auberge », « L’utopie géniale », « Noir », « La vie d’un homme célèbre »…
‒ Le Grand Sympathique, Pierre Arnaud co-prod., 1947. Émission publique enregistrée au théâtre Agnès Capri.
‒ À la bonne semaine, Paris-Inter, Jacques Peuchmaurd co-prod., 1947.
‒ Le Lapin à Gil, avec Jacques-Roger Caussimon, Club d’Essai, série 1948.
‒ Humeurs et humour, Chaîne Nationale, « Les variétés du Club d’Essai », Billetdoux prod. et réal., série 1948
Ils jouent ? Mais non, ils vivent leurs propres histoires, et parfois même ils les chantent. Chaque fois, le jeu consiste à nous mettre en présence de personnages qui disent sans plus de façon ce qu’ils voient, ce qu’ils éprouvent, ce qui leur arrive. C’est ce qu’ils appellent eux-mêmes crier comme des ânes. Mais, évidemment, ils crient à l’occasion avec beaucoup de poésie, et cela nous permet d’entendre une chanson comme « Mon camarade » de Caussimon.
D’ailleurs les ânes rouges nous présentent chaque fois des poèmes et des chansons dont ils sont les auteurs, ou bien qu’ils empruntent à leurs auteurs favoris. Parmi, nous retrouvons souvent Jacques Prévert et Caussimon. Mais alors s’il faut classer cette émission, nous serons fort embarrassés, bien sûr, elle relève à première vue des variétés, et, cependant, elle ne ressemble pas à ce que nous avons coutume d’entendre […] Peut-être existe-t-il une forme de divertissement moderne qui prendrait tantôt le ton de la farce, tantôt celui de la poésie ou de l’humour, ne dédaignerait pas les gags et, cependant, conserverait tjrs une tenue littéraire et musicale de qualité. (presse [2])
En 1949-1950, responsable à la Martinique des programmes pour les Antilles. Il part avec sa femme Evelyne. Naissance de ses deux filles Virginie en 1949, et Raphaële (aujourd’hui Marie), en 1951. « Vers le temps où je passais mon permis de conduire (je m’étais marié entretemps), je fus saisi du besoin d’aventures ! Et le 20 décembre 1948, je partis pour les Antilles : j’étais chargé de la direction du poste de Radiodiffusion de Fort-de-France » (« François Billetdoux nous parle de ses émissions », La Semaine radiophonique, octobre 1954). « Dès ses débuts, l’artiste innovant et l’organisateur créateur cohabitent en lui. Ainsi de toute sa carrière, si harmonieusement qu’il est devenu impossible de séparer l’un de l’autre. » (Émile Noël).
2. 1951-1958 : de la radio au théâtre
À la radio, producteur d’émissions, animateur de variétés, réalisateur d’émissions dramatiques et autres (Les Vertiges de M. Flûte, série de de Francis Claude, Le Parasite, adaptation du roman de Dostoïevski par Soupault, La Fable de l’enfant volé, œuvrette de Pirandello, La vérité est morte d’Emanuel Roblès, La Bouche d’ombre, de Lise Deharme (sur Hugo), Petites épopées d’un nouveau monde (poèmes longs de Cocteau, Beucler, Fargue, Cendrars, Prikaz et Prévert), entretiens de Jean et Taos Amrouche avec Jean Giono, Les aventures de M. Pic, Jefferson Mississipi, de Michel Mohrt d’après William Faulkner, etc.), auteur de pièces policières. « Pratiquement, les premières pièces que j’ai pu écrire, je les ai écrites pour la radio […] J’ai commencé par ces exercices avant de revenir à mon envie profonde qui était le théâtre » (Billetdoux, 1986).
Brève incursion sur une scène de théâtre en 1951-1952, avec deux sketches inclus dans le spectacle Treize pièces à louer (Théâtre du Quartier latin) et un « Prologue » formé de cinq courts monologues. Retour au cabaret (Milord l’Arsouille, L’Écluse) en 1954-1955 : création et interprétation de monologues (Autodidacte, Le bon père…), réalisation d’émissions de variétés comme Au pays de Papouasie, spectacles poétiques d’Agnès Capri (Chaîne parisienne, août-septembre 1954). Vrais débuts au théâtre : au printemps 1955 avec À la nuit la nuit.
C’est parce qu’en 1955 j’ai été « interdit d’antenne » à la Radiodiffusion française, puis « privé d’antenne » lors du premier début fâcheux d’Europe N°1 que je me suis enfin décidé à écrire et à monter ma première œuvre de théâtre. Somme toute à accéder résolument à un monde en trois dimensions. (Billetdoux, 1986)
De 1955 à 1958, dirige les programmes de la RFOM puis SORAFOM (service de radiodiffusion de la France d’outre-mer).
1951
[radio] Une famille perdue, Chaîne Nationale, série Modern Style modifié 1950, 15 avril 1951, durée : 20 mn. Avec Jacques Dufilho et Jean Bellanger, Amédée, etc. Billetdoux auteur et prod.
[radio] Tchin-Tchin ou l’accouplement, Chaîne Nationale, Modern Style modifié 1950, 22 avril 1951, durée : 24 mn. Avec Jacques Dufilho et Jean Bellanger, Billetdoux auteur et réal.
Et, dans la même série, deux autres émissions non identifiées.
[variétés] Opéra biographique et À la chasse comme à la chasse, deux saynètes pour Treize pièces à louer, m. sc. Michel de Ré, Théâtre du Quartier Latin, 14 avril 1951. 13 courtes pièces de sept auteurs : Billetdoux, Pierre Devaux, Roland Dubillard (Incognito, chansons), Henri Duvernois, Guillaume Hanoteau, Steve Passeur, Jean Tardieu (trois textes : Les Erreurs, Oswald et Zenaïde, Ce que parler veut dire). « Très nette infidélité à l’école Prévert. De temps en temps, cela paraît souhaitable » (presse). « La note “Saint-Germain-des-Prés est donnée par trois des fournisseurs de cabarets d’avant-garde ; François Billetdoux, Guillaume Hanoteau et Jean Tardieu, très connu par ailleurs comme poète » (presse). Billetdoux ouvre aussi le spectacle par un « Prologue » composé de cinq monologues pastichant les « discours » d’un curé, un homme politique, un mondain, un animateur radio et un maire.
[radio] Vacances perdues, Paris Inter, feuilleton estival tous les lundis et jeudis à 16h10 à partir du 13 août, 12 émissions de 20 mn. Histoire d’un jeune employé parisien « qui ne part pas en vacances et dont la petite chambre montmartroise est bombardée de cartes postales et de prospectus touristiques envoyés par ses amis et connaissances. Ces vacances perdues seront, bien sûr, prétexte à chansons » (presse).
[radio] Interventions 20 x 6 mn dans Les Vertiges de M. Flûte, Francis Claude prod., Chaîne Nationale, décembre 1951, dimanche de midi à une heure. Dialogues et chansons. Avec Maurice Biraud dans le rôle de M. Flûte et Billetdoux dans le rôle de sa conscience. « Il [M. Flûte] est notre visage de tous les jours. Un bien brave homme ; peut-être le plus dangereux camouflage du diable. Enfin, ce que nous sommes » (René Barjavel).
1952
[radio] Scarface, Chaîne Parisienne, avril. Durée : 30 mn.
[radio] Interventions dans La Roue tourne, Francis Claude prod., Chaîne Parisienne, lundi 20h30. Émission enregistrée en public à l’Alhambra-cinéma-music-hall (2000 places) puis au Théâtre de Babylone. Avec Michèle Arnaud et Mouloudji pour les chansons et dialogues, Maurice Biraud, et Billetdoux dans le rôle de « Monsieur Lebâton ». Une « conversation à bâtons rompus entre Francis Claude, François Billetdoux et Maurice Biraud entrecoupée de chansons » (presse). « Bien qu’inférieure aux “Vertiges”, cette “Roue” paraît supérieures à toutes les autres “Variétés” actuelles » (presse).
1953
[radio] Réalisation des Rencontres avec Jean Giono, 23 entretiens par Jean et Taos Amrouche, Chaîne Nationale, 12 février – 11 juin et 15 octobre – 3 décembre 1953, par émission de 40 à 45 mn.
[radio] Quelqu’un, « audiodrame », Chaîne Parisienne, dans la série Le jeu du mystère et de l’aventure, juillet 1953. Durée : 50 mn. « Une comédie follement triste de François Billetdoux. Le personnage central est un chat, un gros matou qui rend fou de jalousie un homme sur le retour. François Billetdoux, qui connaît son affaire, a découpé son texte en chapitres qui se développent à la manière d’un roman policier. » (presse).Version radiophonique du roman en préparation L’Animal (La Table ronde, 1955).
[radio] Toits et mois, Francis Claude, Habib Benglia, François Billetdoux prod., Chaîne parisienne, septembre 1953. Série pédagogique (« La Chasse à la petite bête », « À dos de rivière »…)
dans laquelle François Billetdoux donne, sous une forme attrayante, une idée de l’importance et de la complexité des efforts entrepris depuis 1947 pour l’équipement des territoires d’Outre-Mer. Un professeur dont les méthodes sont très originales s’occupe de six élèves, filles et garçons, noirs et blancs. Il expose un problème […] Le problème étant posé, on quitte la classe pour se transporter par des moyens radiophoniques (c’est-à-dire presque surnaturels) à travers les territoires de l’Union française. Le professeur (Francis Claude) est secondé par un compère, une sorte de magicien noir (Habib Benglia) don la sorcellerie rend possible les plus extraordinaires raccourcis. (presse)
[radio] Interventions dans Tentez votre chance, émission de la Loterie nationale, Paris Inter, 52 émissions à partir d’octobre 1953. « François Billetdoux transforme une émission ingrate celle de la Loterie Nationale, en cocktail spirituel. Chansons prestement amenées, interviews cocasses se succèdent à vive allure et font “passer” l’annonce fastidieuse (pour qui n’a pas de billets) des numéros gagnants » (presse).
[radio] Envers du pastiche, 6 émissions de 10 mn, « chef d’œuvre de goût », « débordant d’intelligence et de générosité » (F. de Roux).
1954
[radio] Les Nuages, pièce policière, Chaîne Parisienne, série Faits divers (1953-1956) « destinée à tous les amateurs d’extraordinaire et d’imprévu », P. Véry et M. Renault prod., P. Billard réal., 5 janvier 1954. 43′. Extrait ici.
[radio] Un soir de demi-brume, France Inter, série Faits divers, P. Billard réal., 7 septembre 1954, durée 1h05. Extrait ici.
[radio] C’est pas tous les jours dimanche, Paris-Inter, dimanche, 15h50, six émissions en octobre et novembre. « C’est une émission libre, où je passe de la musique, du chant, des poèmes, de la prose, et même des petits sketches » (Billetdoux, 1954).
[radio] De qui se moque-t-on ?, Paris-Inter, tous les jours de 19h55 à 20h, à partir d’octobre.
Je suis producteur réalisateur, mais je m’occupe très peu, directement, à l’émission ; je choisis les textes et les interprètes. C’est un billet, un sketch ou une interview, selon les jours, qui traitent de l’actualité. Mais c’est de l’humour plus que de l’esprit, et le ton varie forcément selon ceux qui viennent au micro. Ils ont leurs textes à eux, ou je leur en fais un. Ces cinq minutes exigent pas mal de travail ; je souhaite que les auditeurs les trouve brèves !… (Billetdoux, 1954)
La série est interdite courant novembre après une émission sur les magistrats, et Billetdoux interdit d’antenne : « Non seulement la série est brutalement interrompue, mais le jeune producteur-réalisateur est interdit à la RTF et toutes ses émissions suspendues. Motif : MM. Les magistrats se sont émus de ce qu’un avocat (qui avait pris le pseudonyme de Jean Buisson) leur ait décoché quelques traits humoristiques dont l’exactitude les a piqués au vif » (Combat, novembre 1954).
1955
[roman] L’Animal, 1955 (La Table ronde)
[théâtre] À la nuit la nuit, « petit drame comique » inspiré d’un fait divers (1955), création 17 mai 1955, volet d’un spectacle en deux parties, Les plus beaux métiers du monde comprenant aussi Au jour le jour de Jean Cosmos. Premier « insuccès d’estime ».
1956
[radio] Plaidoyer pour un homme triste, Chaîne parisienne, série Faits divers, P. Billard réal., 31 janvier 1956. Durée : 42 mn. Avec Michel Bouquet. Extrait audio ici.
[radio] Ne touchez pas à la vérité, Chaîne parisienne, série Faits divers, P. Billard réal., 7 février 1956. Extrait audio ici.
[radio] La clé sous le paillasson, Paris Inter, vendredi à 20h, 1ère série en mai 1956 (9 émissions), 2e série en septembre (13 émissions).
[variétés] Hi-fi, spectacle de variétés aux Trois-Baudets (Jacques Canettti dir.), 18 décembre 1956 – 14 mars 1957, 87 représentations. Sur les inconvénients du téléphone. Quatre parties : « Ouverture », « Eros 84-00 », « Les abonnés absents » et « Finale ». Mss conservés au Fonds Billetdoux de la BnF, cotes 4-COL-162 (34) à (41), dont ceux de « La complainte du téléphone » et « Quel numéro demandez-vous ? » (chansons).
1957
[roman] Royal Garden blues, Robert Laffont
[radio] Mathilde et ses mitaines, France Inter, série Les Maîtres du mystère, P. Billard réal., 29 octobre 1957, durée 56 mn. Nouvelle diffusion (avec nouvelle distribution) : France Inter, série Mystère mystère, 24 juillet 1962.
[disque] Une rose pour Charles Cros, 1957, Grand prix de l’Académie Charles Cros. Radiodiffusion sur la Chaîne Nationale en 1957.
[radio] Ne m’attendez pas ce soir, Paris Inter, octobre, 11 émissions de 20 mn.
1958
[radio] Lord Peter et l’inconnu, d’après le roman de Dorothy Leigh Sayers, France Inter, série « Les Maîtres du mystère », P. Billard réal., 14 janvier 1958, durée 1h05. Extrait audio ici.
[radio] Paris qui rêve, « super-production », Paris Inter, janvier 1958. Durée : 30 mn.
[radio] Bien amicalement, « comédie-suspense », un acte, Chaîne parisienne, 16 février 1958, émission « Grand Prix de Paris », prod. Pierre Cour. Création au théâtre en décembre 1967.
[radio] Pilule-vaudeville, « comédie-suspense », un acte, 1958. Diffusion : Chaîne parisienne, 6 juillet 1958, émission « Grand Prix de Paris », prod. Pierre Cour.
[télévision] Vacances 58, adaptation d’un roman de Léo Dartey, « comédie [musicale] légère », André Leroux réal., direction d’orchestre : Pierre Devevey, 1ère Chaîne, 22 juillet 1958.
3. 1959-1967 : de la réussite à l’insuccès
Le premier grand succès de théâtre c’est, en 1959, Tchin-Tchin ; Billetdoux a 32 ans. Commencent dix belles années ou presque, jusqu’à l’éreintement de Silence ! l’arbre remue encore… par la critique en 1967), à quoi Billetdoux réagit très violemment, persuadé qu’il est d’avoir écrit une grande œuvre (article « J’ai écrit ma dernière pièce… », Les Nouvelles littéraires, 17 août 1967).
Je le sais maintenant : j’ai eu besoin du théâtre non pour dépasser les limites comme Antonin Artaud le rêvait cruellement, mais pour découvrir la taille de l’homme, pour apprendre à vivre, par ouverture, dans une civilisation scientifiquement occupée à pulvériser tout mouvement qu’on doit qualifier de naturel. Je suis né, nous sommes nés « instruments de musique » (Billetdoux, 1972).
1959
[théâtre] Tchin-Tchin, « comédie en trois actes et quatre bouteilles» (1958), création 26 février 1959 (Théâtre de poche – Montparnasse). Le premier grand succès, à l’affiche pendant plus d’un an. « Au premier acte, annonce le programme, Pamela et Césario boivent du whisky. Une boisson un peu sophistiquée, comme leur attitude ; ils apprécient ensuite le cognac, bientôt remplacé par le rhum. En dernier acte, ils redécouvrent la simplicité du “gros rouge” en même temps que celle de leur âme » (G. Latour, ici et là).
Au début je suis entré dans le théâtre en me servant des diverses formes existantes aussi bien avec ma première pièce Le Comportement des époux Bredburry [écrite en 1955, jouée en 1960], qu’avec Va donc chez Törpe [écrite en 1957, jouée en 1961.] Ce n’est qu’avec Tchin-Tchin que j’ai commencé à m’en libérer. Et par la suite les pièces qui ont suivi ont participé d’une certaine forme d’éclatement ou d’exercice. Dans la première partie de Il faut passer par les nuages, il y avait une tentative de cerner les rapports de simultanéité reposant sur la notion de monologue, qui m’a permis un exercice sur l’éclatement, sur scène, du temps et de l’espace. La simultanéité ne me paraît possible pour l’instant qu’au théâtre. Poursuivant mes recherches dans des voies différentes, j’ai essayé avec Comment va le monde Môssieu ? de traduire une conception orchestrale du théâtre avec deux solistes et un ensemble. (Billetdoux, « J’étouffe au théâtre », Les Nouvelles littéraires, 6 février 1969)
[radio] Suite pour orchestre et gens bizarres, Billetdoux prod., samedi 7 février 1959, mélange de chansons et textes courts, dont : Le coup de masse ; À la chasse comme à la chasse ; Concerto pour tête à tête.
[radio] Décembre 1924, « petite comédie d’époque », émission Grand Prix de Paris, Pierre Cour prod., France II – Régional, 24 mai 1959.
[cinéma] Liberté, scénario de film co-écrit avec Louis Malle, d’après un roman de Joseph Conrad, abandonné en 1966, que Billetdoux envisage de publier dans Catalogue d’un dramaturge sous le titre Je dis Liberté « enquête cinématographique » (projet de novembre 1984, mention « manuscrit à traiter pour l’édition »). Voir ici une interview de Louis Malle en 1959 sur ce projet de film.
1960
[théâtre] Le Comportement des époux Bredburry, « comédie en quatre actes » (1955), création 30 novembre 1960. « Un beau matin, en prenant leur petit déjeuner John et Elisabeth Mortimer apprennent, par la lecture de leur journal, que leur amie, Rebecca Bredburry met en vente son mari » (G. Latour). Lecture intégrale à la radio par l’auteur dans l’émission Lecture à une voix de Michel Polac en 1965 (France Culture, 25 septembre 1965)
[télévision] Concerto pour tête à tête, « divertissement », 1ère chaîne, 14 mai 1960, musique de Pierre Petit, chorégraphie d’André Lacroix, Roger Bénamou réal.
1961
[théâtre] Va donc chez Törpe, « comédie en quatre actes» (1957), création 28 septembre 1961 (Festival de Liège, Belgique). « Informé des multiples suicides qui se sont succédés dans l’auberge dirigée par Ursula-Maria Törpe, le policier vient enquêter auprès des pensionnaires » (G. Latour).
[roman] Brouillon d’un bourgeois, 1961 (La Table ronde).
[radio] Monologue, Paris-Inter, série Dimanche dans un fauteuil, 1er octobre 1961.
1962
[théâtre] Pour Finalie, « petit drame comique en trois tableaux » (1962), création 13 avril 1962. Commande d’Antoine Bourseiller pour Chemises de nuit, un spectacle réunissant Ionesco (Délires à deux), Vauthier (Badadesques) et Billetdoux. Lecture de larges extraits à la radio par l’auteur dans l’émission Lecture à une voix de Michel Polac (France Culture, 17 février 1968). Adaptation radio : France Culture, 13 mai 1996, réal. Georges Peyrou, durée 3h30.
[théâtre] Le timide au Palais, « comédie », d’après Tirso de Molina, adaptation de Billetdoux sous le pseudonyme de Caravette. Théâtre Gramont, 8 décembre 1962, puis Théâtre des arts à partir du 23 février 1963 (et d’abord au Festival de Montauban en 1959). Texte publié dans L’Avant-Scène en 1963, n° 284, puis Fayard, 1963, « pièce en trois journées », adaptation de « N. A. Caravette », prés. de Billetdoux.
1964
[théâtre] Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu, « western métaphysique » (1964), comédie en 4 actes musique de Joseph Kosma, création 11 mars 1964 au Théâtre de l’Ambigu, m. sc. par l’auteur. Diffusion radio sur France Culture dimanche 19 avril 1964, durée 1h55. Deux rôles principaux et soixante-quinze personnages interprétés par quatorze comédiens. « L’action débute dans un camp de concentration nazi en hiver 1944 et se termine à l’automne 1945 aux confins de l’Amérique du Nord et du Mexique, un mois après le massacre atomique d’Hiroshima » (G. Latour).
[théâtre] Il faut passer par les nuages, « épopée bourgeoise en cinq mouvements » (1963), création 22 octobre1964 au Théâtre de France, m. sc. J.-L. Barrault. Grand succès. « Le Théâtre ? J’en fabrique ! J’en consomme ! Je m’y frotte ! Je m’y pique ! Je m’y “bataille” ! C’est quelque chose qui se fait comme l’amour » (Billetdoux, France Soir, 24 octobre 1964) Retransmission radio : 23 janvier 1966, durée 2h39.
J’écrivis pour Madeleine Renaud l’histoire d’une femme qui essaie de libérer les autres et elle-même des servitudes bourgeoises par lesquelles nous étouffons l’être humain dans nos sociétés occidentales. (Billetdoux, 1972)
Après un assez long temps de démarrage dû à la disposition parallèle et systématique d’un certain nombre de monologues dont la juxtaposition doit créer une mise en place volontairement lente, car il s’agit d’une adaptation à un genre de théâtre inhabituel, je me suis rendu compte que j’étais en train d’écouter, d’entendre, de regarder et de voir une œuvre de qualité exceptionnelle et de valeur incontestable. (Jean-Jacques Gautier, Le Figaro, 23 octobre 1964)
1966
[théâtre] Has been Bird, « enquête lyrique » en quatre mouvements, resté inédit, rédaction de décembre 1964 à octobre 1966, nombreux manuscrits au Fonds Billetdoux de la BnF. En 1972, Billetdoux présente l’œuvre, inspirée par la vie de Marilyn Monroe, comme « en quelque sorte, un requiem », « la destinée de quelqu’un qui n’existait que comme une apparence, par les autres, et qui mourut d’une impossibilité d’être ».
[radio] Le livre de chevet : François Billetdoux, France Culture, du 9 au 20 mai 1966. Rediffusion en février 1968. Producteur : Jean Vincent-Bréchignac. François Billetdoux présente et lit un choix de textes.
[radio] Comme il vous plaira : François Billetdoux, France Culture, 6 novembre 1966. Durée : 1h20. Producteurs : François Billetdoux, Jacques Floran. Réalisation : Jacques-Adrien Blondeau. Participants : François Billetdoux, Henri Gouhier, Pierre Schaeffer.
1967
[télévision] Pitchi Poï ou la parole donnée « enquête audiovisuelle » (1965), création télévisée en 1967. « « Je ne prétends plus être auteur, mais un coéquipier d’une œuvre collective. Ce n’est plus en Eurovision qu’il faut penser mais en Mondovision. Il faudra bientôt que les écrivains comptent avec le langage nouveau, c’est-à-dire qu’ils apprennent à penser international » (Billetdoux, entretien avec Jean Chalon)
[théâtre] Silence ! l’arbre remue encore… (1967), création. Éreintement de la critique, réaction polémique de l’auteur.
4. 1968-1974 : expérimentations et réflexions
1968
[théâtre] 7 + quoi ? « jeu » de 7 monologues présentant des « situations d’attente parallèle », tous écrits en mai 1968 : Léonore, Anatolie, Julie Mad [création de ces trois monologues le 2 novembre 1970 sous le titre Femmes parallèles], Bagage, Gnagna, Machin-tout-court, Pilaf. Création des trois premiers monologues au Festival dei Due Mondi (Italie) le 2 juillet 1968, de l’ensemble au Théâtre du Gymnase en septembre 1968, réal. sonore Jacques-Adrien Blondeau. Spectacle présenté par Marie Belle et Lars Schmidt, décors de Fiorelle Mariani, costumes de Charlotte Babayan ; avec Judith Magre (Julie Mad), Claude Brasseur (Machin-tout-court), Eleonore Hirt (Léonor Hart), etc. Publication dans Monologues (Actes Sud – Papiers, 1996). Diffusion radio de Pilaf : 17 janvier 1971, inclus dans Combien as-tu d’oreilles ? en monophonie sur France-Culture de 20h15 à 23h ; en stéréophonie sur France Musique de 20h30 à 23h. Durée : 21 mn. Sélection Prix Italia 1972. Rediffusion : France Culture, 21 février 1986.
[radio] Le retour d’Ulysse, France Culture, 10 émissions du 8 au 19 janvier 1968. Durée : environ 40 mn par émission. Réalisateur : Jacques-Adrien Blondeau. Une aventure vécue et racontée par ses protagonistes, d’après d’après une idée originale de François Billetdoux. Marcel Deglialme (ex colonel Fouchet) et Georges Klar racontent à tour de rôle leur évasion d’Allemagne après la défaite de 1940. Daniel Anselme est leur interlocuteur. François Billetdoux présente l’émission.
1969
[théâtre] Quelqu’un devrait faire quelque chose, « impromptu » sur le thème de la Paix universelle, avec l’ensemble Ars Nova sous la direction de Marius Constant, création au Festival de Vaison-la-Romaine le 27 juillet 1969. « Il faut échapper à la muséographie en invitant spectateurs et écrivains, à participer aux émotions scéniques de notre temps » (les spectateurs sont appelés à collaborer au déroulement du spectacle). Diffusion radio : France Culture, 7 décembre 1969 (larges extraits, durée 1h40).
1970
[théâtre] Femmes parallèles, Comédie-Française, 2 novembre 1970, soirée des « auteurs français nouveaux ». Léonore : Denise Gence ; Julie : Catherine Samie ; Anatolie : Christine Fersen. Dispositif scénique unique pour les trois spectacles de la soirée : Femmes parallèles de Billetdoux, comme la pierre de Roman Weingarten et Si Camille me voyait de Roland Dubillard (trois auteurs qui ont débuté à la radio).
1971
[radio] Ai-je dit que je suis bossu ? « oratorio » stéréophonique (1969), création : 17 janvier 1971, dans Combien as-tu d’oreilles ? en monophonie sur France-Culture de 20h15 à 23h ; en stéréophonie sur France Musique de 20h30 à 23h. Durée : 47 mn. Rediffusion de l’émission le 12 mars 1972. Commande de l’Atelier de création radiophonique (Alain Trutat). Sélection Prix Italia 1970. Création au théâtre le 13 janvier 1981 par Roger Blin. Publication dans Monologues en 1996 (Actes Sud – Papiers).
[théâtre] Rintru pa trou tar hin ! (1970), création Théâtre de la ville 26 février 1971, m. sc. Serge Peyrat, réalisation sonore : Jean-Wilfrid Garrett (réalisateur radio principalement, inventeur de la stéréophonie). Une pièce exprimant le souci de Billetdoux de composer ses spectacles comme de la musique.
Je me suis toujours préoccupé des problèmes sonores. Nous appartenons à un monde de plus en plus oral. […] Actuellement c’est le principe oral qui prime. Nous devons nous interroger, disons sur l’orthographe sonore. (Billetdoux, Les Nouvelles littéraires, 12 février 1971)
[théâtre] Ne m’attendez pas ce soir, « poème-spectacle » (1971), création à la scène le 20 octobre 1971, Odéon Théâtre de l’Europe, m. sc. par l’auteur. Évocation de Gérard de Nerval et de Guillaume Apollinaire. Masque : Petrus Bride, musique : Evanghelios Papathanassiou, son Madeleine Sola et Louis Matabon, avec la coopération de l’Atelier de création radiophonique de l’ORTF. Billetdoux joue Bonaventure.
1972
[théâtre] Les Veuves, « tapisserie lyrique » (aussi : « conte-spectacle ») créée le 18 juillet 1972 en co-production avec France Culture au Festival de Vaison-la Romaine et reprise le 26 octobre 1972, à l’Espace Cardin, m. sc. par l’auteur qui joue aussi le rôle de l’Oncle Rouge-et-or. Texte publié dans L’Avant-Scène en 1975, n° 571.
[radio] Océan du théâtre : à quoi sert la parole ?, Billetdoux prod., avec la collaboration d’Odette Aslan, France Culture, série Les Chemins de la connaissance, mars et avril 1972, 12 émissions hebdomadaires de 20 minutes et un programme de 4 heures diffusé samedi 8 avril 1972, 14h30-18h30 sous le titre « Une enquête de François Billetdoux en marge de la série : Océan du théâtre ». « Objet : montrer comment “l’instinct de théâtralité” existe en tout homme, dans le but de dégager la notion de théâtre des formes fixées par l’usage et dans la perspective d’un renouvellement fondamental » (présentation du projet datée 30 novembre 1971, Fonds Billetdoux de la BnF).
1973
Nommé membre du Haut-Conseil de l’audiovisuel.
1974
[théâtre] La Nostalgie camarade… « partition théâtrale » (1974), création à la Comédie-Française dans une mise en scène de Jean-Paul Roussillon. Musique de François Bayle et Guy Béart réalisée dans les studios du Groupe de Recherches Musicales de l’ORTF (créé en 1958 par Pierre Schaeffer). Un échec. Diffusion radio du spectacle : France Culture, juillet 1974.
5. 1974-1985 : comment inventer l’avenir
L’échec de La Nostalgie camarade… pousse Billetdoux à laisser les chemins de la création artistique pendant quelques années (il y revient en 1980 avec Réveille-toi, Philadelphie !, créé… en 1988), pour s’investir toujours plus, au sein de l’ORTF puis de Radio France, dans la réflexion prospective sur la radio comme médium de création et de communication sociale, dans une approche que son vieil ami et collaborateur Émile Noël qualifie de « pragmatisme utopique » et décrit ainsi :
François Billetdoux a une vision globale et synthétique des choses et une approche expérimentale par le détail des faits. Il écoute, établit de nombreux contacts, entreprend des échanges, envisage des études diversifiées pour pondérer les dérapages et les subjectivités excessives, il s’informe des expériences étrangères. À partir de cette documentation, il dresse un tableau complet de la complexité des phénomènes dans le domaine qu’il considère, en tenant compte que ce domaine lui-même n’est pas hermétique mais ouvert et en interaction avec d’autres domaines. Alors, pour vérifier sa description initiale, il propose un certain nombre d’expérimentations précises, susceptibles de mettre en évidence l’articulation qui affinera cette vision globale. C’est ainsi que le théoricien poète, l’organisateur créateur, l’expérimentateur artiste travaillent en lui : « Ce n’est pas l’idée de recherche qui prédomine en moi, c’est l’idée que tout est possible ou presque, à condition de savoir se laisser aller, d’une certaine façon, à inventer » (Billetdoux).
1974
Nommé chargé de mission auprès de J. Sallebert, directeur de la Régie de Radiodiffusion de l’ORTF, pour élaborer une politique des programmes de France Culture diffusés sur le nouveau réseau d’ondes moyennes à partir d’octobre 1974. Remet son rapport en juin 1974 (« France Culture nouvelle forme »). Les Archives nationales conservent archives professionnelles de Billetdoux liées à ces activités. Voir ici l’inventaire de ce fonds Billetdoux 1971-1982.
1975
[radio & tv] Nommé Conseiller technique à la Présidence de Radio France, chargé des études prospectives (1975 – 1983), avec d’abord la responsabilité du Bureau d’Étude des Programmes (B.E.P.)
De 1975 à 1981, [Billetdoux] rédige, seul ou en collaboration, des documents concernant aussi bien les domaines de l’audiovisuel (Radiodiffusion et Télévision), que celui des télécommunications et de l’informatique. Ces multiples textes nous donnent la mesure de l’ampleur des processus en cours dans le monde de la communication, des incidences de l’évolution technologique et de leurs répercussions possibles. (Michèle Bidault van Tongeren)
1976
[radio & tv] Fondateur et responsable jusqu’en 1980 de la Cellule d’Études Prospectives (CEP) commune à Radio France et à l’Ina, créée en juillet 1976, en remplacement du Bureau d’Étude des Programmes, « avec la mission, d’une part, d’étudier le “champ des possibles” dans le domaine des moyens phoniques, en regard de la “demande sociale” et des techniques nouvelles de communication, d’autre part, de préparer la mise en œuvre d’opérations expérimentales. La Cellule d’Études Prospectives se donnait pour objectif principal de rechercher comment “inventer l’avenir”. Quand on consulte l’inventaire des archives François Billetdoux “ORTF – Radio France” (ici), on mesure l’importance et la diversité des travaux et des investigations menés sous sa direction » (Émile Noël).
[radio] Radio Solitude en Cévennes, mise en œuvre d’un projet de la Cellule d’Études Prospectives mené avec Émile Noël du 6 au 12 septembre 1976 pour Radio France et l’Ina, en collaboration avec la D.A.T.A.R. et avec la participation du Parc National des Cévennes. Comment créer du lien entre habitants de deux villages (Saint-André de Valborgne et Valleraugue) séparés par la montagne.
1977
[radio & tv] Organisation du colloque L’Homme d’aujourd’hui dans la société sonore, Maison de Radio France, 8-17 décembre 1977, 32 rencontres sur le thème : « La place du son dans la société contemporaine et dans la mentalité des individus », sous l’égide de l’UER et avec le concours du Groupement des Acousticiens de langue française.
1979
Refuse le poste d’administrateur de la Comédie-Française.
1981
[radio & tv] Responsable, de 1981 à 1983, de l’Atelier de Recherche de Programmes (A.R.P.) de Radio France, qui prend la suite de la Cellule d’Études Prospectives (C.E.P.).
Pionnier de l’audiovisuel moderne, [François Billetdoux] a imprimé sa marque dans l’histoire de la radiodiffusion et de la production audiovisuelle. Il a bien su annoncer, au cours des quinze dernières années, l’apparition, le développement et l’accélération des nouvelles technologies et l’avènement d’une mutation sociale, économique, institutionnelle et culturelle. Sa vision et ses travaux de créateur constituent aussi une contribution à l’histoire de la culture audiovisuelle du XXe siècle. (Michèle Bidault van Tongeren)
[lettres et arts] Préside, de 1981 à 1986, la Société des Gens de Lettres. La même année, fait partie des 24 membres fondateurs de la SCAM (Société civile des auteurs multimedia).
Cette société ne sera pas fondée, comme on l’a trop souvent dit, par la SGDL, mais par plusieurs membres du comité qui choisirent en leur nom propre, de participer à cette création. Parmi eux, François Billetdoux dont je tiens tout particulièrement à évoquer le souvenir, en rappelant combien son esprit inventif, prospectif a apporté à la Scam ; ainsi, cette dénomination d’« auteurs multimedia » qu’on nous envie tant aujourd’hui, c’est à lui que nous la devons. (Charles Brabant, en ligne ici).
6. 1986-1991 : Catalogue d’un dramaturge et dernières créations multimedia
À l’approche de la soixantaine, Billetdoux entreprend de réunir son œuvre passée et présente, tous supports confondus, sous le titre Catalogue d’un dramaturge. Un premier plan d’organisation de ce vaste projet d’édition en 21 volumes est esquissé en novembre 1984, qui va sensiblement évoluer ensuite. Réveille-toi, Philadelphie !, merveilleusement servi par le metteur en scène Jorge Lavelli, signe en 1988 un beau retour à la scène, avant le projet inachevé d’un feu d’artifice multimédia, Appel de personne à personne, dont seule la version radiophonique est réalisée avant sa mort.
1986
[édition] Catalogue d’un dramaturge, projet d’édition des œuvres de Billetdoux en 21 volumes aux éditions Actes Sud – Papiers. 14 titres sont publiés entre 1986 (Tchin Tchin) et 1997 (La Nostalgie camarade…), date à laquelle la publication est interrompue. L’ordre de parution des volumes ne suit pas l’ordre du catalogue. Parmi les inédits annoncés : Divertissements un peu tristes, « spectacles » et Faits divers pour l’oreille, « audio-drames ».
1987
[radio] À voix nue : François Billetdoux, France Culture, 10 émissions de 30 mn du 19 au 30 octobre 1987. Durée globale : 5 heures.
1988
[théâtre] Réveille-toi, Philadelphie ! (1980), création le 7 octobre 1988, m. sc. Jorge Lavelli. Succès exceptionnel. Prix de littérature dramatique de la Ville de Paris, prix du Syndicat de la critique dramatique et musicale, suivis, en 1989, du Molière du meilleur auteur.
[radio] Le bon plaisir… de François Billetdoux, France Culture, 26 mars 1988. Durée : 2h30. Émission produite et réalisée par François Billetdoux en collaboration avec Dorothée Noblet. Participants : François Billetdoux, Marguerite Gateau (réalisatrice), Claude Guerre (réalisateur), Etienne Valles (réalisateur), Jean-Baptiste Henry (Vice-Président de la Commission des lois), Jacques-Adrien Blondeau (ancien réalisateur radio). Montage d’entretiens, de reportages et d’archives.
1989
Prix du Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre.
1991
[radio] Appel de personne à personne (1991), France Culture, « Dramatique », 30 novembre 1991, durée 1h45. Précédé d’une « Esquisse de portrait de François Billetdoux ». La version radio est une des sept versions prévues par l’auteur pour cette œuvre, notamment (voir Fonds Billetdoux de la BnF) : audiographique, discographique, vidéographique, diaporama, « choré-calligraphique ». Texte publié en 1992 chez Actes Sud ‒ Papiers (Cd inclus).
Meurt le 26 novembre 1991.
Notes
[1] Dans la mesure où il s’agit aussi, dans cette chronologie, de faire connaître des aspects peu connus du travail de Billetdoux, notamment à la radio, un certain déséquilibre existe dans la mention ou la présentation des œuvres et réalisations de l’auteur, dont le lecteur voudra bien nous excuser.
[2] Les coupures de presse citées proviennent du Fonds Billetdoux de la BnF, Département des Arts du Spectacle.
Auteur
Pierre-Marie Héron est professeur de Littérature française à l’université Paul-Valéry Montpellier et membre de l’Institut universitaire de France. A notamment publié des études sur Genet (Gallimard, 2003), Jouhandeau (PU Limoges, 2009) et Cocteau (PUR, 2010). Spécialiste des relations entre les écrivains et la radio en France au XXe siècle, il a dirigé plusieurs ouvrages sur le sujet. Derniers titres parus : Écrivains au micro. Les entretiens-feuilletons à la radio française dans les années cinquante (PUR, 2010); Jean Cocteau. Pratiques du média radiophonique (co-dir. avec Serge Linarès, Minard, 2013), Les radios de Philippe Soupault (dir., Komodo 21, 2015).
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